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Jouons le Jeu ! est une asbl dont le but est de faire découvrir plusieurs loisirs encore mal connus aujourd'hui : les jeux de figurines, les jeux de plateaux et les jeux de rôles. Nous essayons de propager cette passion durant nos séances de jeu (tous les 2e et 4e samedis du mois, rue du Docteur Liénard à Jemappes - Belgique) et par le biais de ce blog où nous relatons nos parties, testons nos jeux et discutons de choses ludiques !

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dimanche 26 juin 2011

Olympos : Présentation et test

Il semble que depuis quelques temps, nous avons délaissé le blog, et ce pour diverses raisons qui ont fait  des deux derniers mois une période de préoccupations, pour ma part du moins, malheureusement moins ludiques. Au nom de toute l’ASBL Jouons le Jeu !, nous nous excusons auprès de nos lecteurs plus ou moins réguliers pour cette absence. Mais pour se faire pardonner, nous vous offrons un humble test d’Olympos, le dernier blockbuster d’Ystari Games !



I.                    Présentation du jeu et du contenu

« Il fut un âge où les dieux vivaient en harmonie avec les hommes, un âge lointain et oublié de tous où les hommes partageaient le nectar sacré de ceux qu’ils vénèrent aujourd’hui. Mais peu à peu, les dieux, honteux de la nature humaine, s’éloignèrent de leur création et se réfugièrent au sommet de l’Olympe, où jamais quiconque ne pourrait les atteindre, laissant ainsi les hommes se disputer dans le sang et les pleurs les ressources que les dieux eux-mêmes leur avaient offert. Ainsi fut révolu l’Âge d’or de l’humanité. »

C’est dans cette ambiance que s’inscrit Olympos, le dernier jeu de Philippe Keyaerts, auteur de jeux à succès tels que Smallworld ou Evo, édité par Ystari Games, reconnu pour ses jeux dits « à l’allemande ». Et Olympos n’échappe pas à la règle. Dès l’ouverture de la boîte magnifiquement illustrée, on retrouve le cheval de bataille d’Ystari : le pion en bois. Mais pas seulement ! On retrouve également de nombreux pions en carton représentant les ressources, des cartes elles aussi très joliment illustrées (félicitations à Arnaud Demaegd pour son travail), des tuiles de développements et leur plateau, un livret de règles et, bien sûr, un plateau représentant la Grèce et ses îles, parmi lesquelles l’Atlantide, encore non immergée.

II.                  Les règles

Qui dit première partie dit logiquement explication de règles, un moment qui peut s’avérer parfois être un moment de profonde réflexion personnelle donnant lieu à des exclamations telles que « Suis-je donc trop intelligent pour comprendre ? ». Mais pas dans Olympos ma bonne dame ! Les douze pages de règles sont rapidement assimilées et n’ont, durant cette partie, jamais été un obstacle. Et pour citer Monsieur D’Ystari dans la Tric Trac Tv sur Olympos : « La richesse est ailleurs »

III.                Le déroulement de la partie

Après avoir préparé les deux plateaux de jeu, aléatoirement disposé les tuiles développement, choisi quels territoires seront inaccessible pour la partie, reçu des ressources de base, les joueurs vont se lancer à la conquête de la Grèce. Venus du nord, les colons vont s’installer de par le plateau et, une fois leur première colonie créée, les joueurs auront le choix entre une des deux actions qu’il est possible d’effectuer par tout : l’expansion (sur des territoires vides ou adverses) ou le développement, chaque action ayant un coût en temps. Une fois son action terminée, le joueur avance son pion sur l’échelle de temps et c’est au tour du joueur situé le moins loin sur cette échelle de jouer.

Une fois que les joueurs auront récupéré des ressources sur le plateau ou grâce aux cartes, ils seront aptes à se développer en achetant pour un certain nombre de ressources des tuiles du plateau développement. Ces développements apportent deux avantages : tout d’abord, l’effet de la tuile soit applicable immédiatement soit sur le long terme, mais aussi un autre effet immédiat tel que gagner du temps, des colons, de la piété, etc.

Comme dans les tragédies de Sophocle, les dieux influencent le destin des hommes et cette influence, positive ou négative, serait représenté par des cases sur l’échelle de temps qui, une fois atteinte, déclencheront l’effet d’une carte « Olympos ». Les effets de ces cartes affecteront les joueurs selon comment ils adorent les dieux, les moins pieux subissant les foudres de Zeus, les plus pieux étant récompensés.

La partie s’achève lorsque tous les joueurs ont dépassé la dernière case « Zeus ». Ils ont alors droit, s’ils le souhaitent, d’effectuer une dernière action, mais plus leur position s’approchera de la fin de la piste de temps, moins ils marqueront de points sur celle-ci.

IV.                Critique

Ma première réflexion une fois la partie terminée (et gagnée, soit dit en passant) fut que le buzz autour d’Olympos était plus que justifié. La piste de temps, bien que déjà présente dans des jeux tels que Thèbes, rend selon moi de la manière possible la pression du temps qui passe. On se retrouve rapidement à s’étonner d’être déjà arrivé à la moitié de la piste. D’autant plus que cette piste de temps ajoute une certaine fluidité au jeu, qui ne connaît aucun temps mort et je ne me suis pour ma part pas embêté une seule minute pendant le tour d’un de mes adversaires. Et a fortiori puisque les actions des autres joueurs vont conditionner votre tour de jeu. Il est tout simplement impossible d’ignorer les autres joueurs pour se développer en autarcie. Cependant, les combats ne sont pas omniprésents et leur simplicité n’alourdit en rien le système de jeu.

Dans Olympos, il vous faudra prévoir une stratégie à long terme, mais il vous faudra aussi savoir faire preuve d’opportunisme et saisir les occasions qui s’ouvrent à vous, tout en s’adaptant aux actions de vos adversaires. Il me semble, cependant, comme nombre de jeux « à l’allemande », que plusieurs parties sont nécessaires pour pouvoir en comprendre toutes les subtilités. Et c’est certainement en cela que se trouve la « richesse » qu’évoquait Monsieur d’Ystari.

A moins que ce ne soit sa durée de vie. En effet, avec les tuiles développement disposées au hasard et les territoires déclarés inaccessibles en début de partie, Olympos s’offre une « rejouabilité » impressionnante et, croyez-moi, il n’est pas prêt de prendre la poussière au fond d’une armoire !

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