Bienvenue sur le blog de Jouons le Jeu !

Jouons le Jeu ! est une asbl dont le but est de faire découvrir plusieurs loisirs encore mal connus aujourd'hui : les jeux de figurines, les jeux de plateaux et les jeux de rôles. Nous essayons de propager cette passion durant nos séances de jeu (tous les 2e et 4e samedis du mois, rue du Docteur Liénard à Jemappes - Belgique) et par le biais de ce blog où nous relatons nos parties, testons nos jeux et discutons de choses ludiques !

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vendredi 24 août 2012

Le Trône de fer: le JDP


A l’heure où la saga de Georges Martin tient le haut de l’affiche, tant en télé qu’en librairie, il fallait se douter que Westeros débarquerait comme univers pour l’un ou l’autre jeu de plateau…

Et, ce week-end, nous avons eu l’occasion de tester « Le trône de fer », édité par Edge, qui nous plonge dans une lutte acharnée pour le contrôle du fauteuil, à l’allure pourtant inconfortable, le plus célèbre de Westeros.




Coté réalisation, c’est du Edge/FFG… Donc un design soigné, du matos de bonne qualité et des illustrations qui collent à 100 %. Les fanatiques des livres ou de la série se réjouiront des illustrations et retrouveront leurs maisons favorites, Stark et Lannisters en tête.

Au niveau de sa mécanique, le jeu est relativement simple… Chaque joueur démarre, en fonction de son clan, dans sa région d’origine avec un certain nombre de fantassins, de chevaliers et de bateaux. Ils va ensuite pouvoir se développer en se lançant à la conquête des régions voisines pour y contrôler forteresses et ressources. Le but final étant de posséder le maximum de forteresses au dixième tour de jeu (ou d’en obtenir 7 avant cette échéance, mais il faut pour cela être un fin stratège ou jouer avec des pacifistes convaincus…).

Au début du tour, chaque joueur place un ordre à coté de ses troupes : ordre de marche (pour l’attaque ou le déplacement), défense, soutien, raid ou consolidation du pouvoir (pour obtenir des jetons fort utiles ou de nouvelles troupes). Il est donc assez simple de s’y retrouver et la prise en main est aisée…

Malgré tout cela, je suis resté sur ma faim et me suis très rapidement ennuyé… Certes, la prise en main est aisée mais cela manque cruellement de possibilités. D’autant que le jeu semble fait dans le seul et unique but de voir tous les joueurs se taper joyeusement sur la tête sans que la possibilité d’une alliance soit à un moment ou un autre évoquée.

Chacun joue donc son petit jeu, de son coté, en espérant vainement qu’un adversaire vienne, à un moment, faire une action qui irait dans son sens… Les soutiens inter-factions sont d’une rareté absolue et le déséquilibre dans les zones du plateau de jeu avantagent inévitablement celui qui joue en premier dans une de ces zones. Le nord étant composé de 3 ou 4 régions tandis que le même espace au sud en compte une vingtaine, le déséquilibre saute aux yeux à la simple vue du plateau.

Mais ce détail n’est pas le seul qui m’a gêné. Une autre source de déception est la gestion des déplacements maritimes. Il suffit en effet de disposer d’une chaîne de bateau, relativement simple à réaliser, pour être en mesure de traverser Westeros de part en part en un seul et même tour… Permettant ainsi d’attaquer à l’autre bout du monde sans avoir à passer de temps dans les transports.

Quant à la gestion des ressources, elle s'avère relativement chaotique car celles-ci n’évoluent pas en temps réel mais au gré des cartes tirées qui, la plupart du temps, laissent le choix au Roi assis sur le trône de fer d’ajuster ou non les pistes de ravitaillement. C’est ainsi que j’ai pu, durant 5 tours, exploiter des ressources qui m’avaient été prises par les Lannisters qui, eux même, se les sont faites prendre (sans avoir pu les exploiter) par les Tyrell. Au final, la gestion des ressources est reléguée au rang d’objectif secondaire tant son bénéfice est aléatoire et on se fini par jouer, par obligation, avec moins de troupes en se disant inévitablement que le jeu serait beaucoup plus intense si le contrôle de ces zones avait une influence en temps réel.

Enfin, la gestion des unités de combat peut, elle-aussi, s’avérer laborieuse en raison de la faible disponibilité du matériel… A plusieurs reprises, des joueurs se retrouvés bridés dans leurs évolution par manque de matériel, principalement au niveau des cavaleries en nombre très réduit.

En bref, je me suis profondément ennuyé car cette réédition, pleine de bonnes intentions, se contente de surfer sur une vague porteuse sans pour autant convaincre ou amener du sang neuf… Je le réserverais donc aux fanatiques de l’univers et aux amateurs de jeux de conquêtes simples mais ni aux gros joueurs, ni aux fanas de jeux de gestion qui, eux, trouveront bien mieux au sein de la gamme proposée par Edge/FFG.

jeudi 2 août 2012

On a testé pour vous: The Island

Ce week-end, on jouait chez Jouons le Jeu ! Malgré un programme allégé en raison des absences de nos vacanciers de membres, partis chercher le soleil loin de chez nous, nous avons passé un agréable après midi ludique autour de nombreux jeux de plateau. Sont sortis, entre autres et en vrac, Les Demeures de l’Epouvante, Rattus, Off The Dead, Endeavor, Pandemie et The Island.

C’est sur ce dernier que je m’attarderai aujourd’hui… Non pas pour son titre enchanteur et évocateur de vacances, soleil et farniente. Non. C’est plutôt son coté sympathique, familial et simple d’accès qui a retenu mon attention.

Le principe

The island est un jeu dans lequel vous allez devoir sauver vos petits villageois, à l’importance variable (en points de victoire), d’une île ravagée par une éruption volcanique qui s’enfonce dans les flots. Rien que ça.

Un des intérêts du jeu réside dans son plateau modulable fait de petits hexagones placés aléatoirement qui permettent de renouveler – un minium – le jeu entre les différentes parties. Le plateau est composé de tuiles « sable » (les premières à disparaître sous les flots), forêt et rochers (les dernières à être englouties) sur lesquelles sont placés vos villageois.

Ceux-ci n’ont qu’un objectif : quitter l’île ! Tu m’étonnes.

Vous allez donc devoir user de malice pour programmer vos déplacements vers le rivage – en espérant y trouver de la place dans une barque – puis vers la côte pour rapatrier les rescapés sur la terre ferme. Afin de remporter la partie, vous devrez donc rapatrier vos villageois les plus importants (en fonction du nombre de point de victoire imprimé sur leur socle) en premier. Seul hic, une fois posés, la valeur des villageois n’est plus consultable ! Retenez donc qui se trouve où, sous peine de rapatrier une armée de petits villageois de faible valeur tout en laissant couler le plus important vers les abîmes insondables…

Mais la difficulté ne s’arrête pas là. Cette opération de sauvetage aurait été bien plus simple si les monstres marins (requins, baleines et hydres) ne venaient pas se mêler au jeu, d’autant que ceux-ci sont contrôlés, tour à tour, par chacun de vos adversaires… Autant dire que les coups bas sont légion et que les déplacements des vilaines bêtes marines ne se font pas innocemment, au gré des courants…

Le verdict

Le mécanisme du jeu, très simple, permet une prise en main rapide du jeu et l’interaction entre les joueurs permet de passer un bon moment de fun. Très familial, The Island conviendra tant pour vos parties entre adultes consentants que pour vos moments de détente avec les enfants (pas toujours consentant lorsqu’il s’agit de délaisser la console pour une plaque en carton et des cubes en bois).

On regrettera cependant le coté « instable » des barques qui laissent très souvent « tomber » les villageois qui y sont stockés, révélant parfois leur valeur à tous, ce qui a tendance à « casser » la dynamique du jeu en focalisant les attentions sur le villageois à 6 points, révélé bien malgré lui…

The Island
Un jeu de Julian Courtland-Smith, édité par Asmodée

Images: www.asmodee.com