A l’heure où la saga de Georges Martin tient le
haut de l’affiche, tant en télé qu’en librairie, il fallait se douter
que Westeros débarquerait comme univers pour l’un ou l’autre jeu de
plateau…
Et, ce week-end, nous avons eu l’occasion de tester « Le
trône de fer », édité par Edge, qui nous plonge dans une lutte acharnée
pour le contrôle du fauteuil, à l’allure pourtant inconfortable, le
plus célèbre de Westeros.
Coté réalisation, c’est du Edge/FFG… Donc
un design soigné, du matos de bonne qualité et des illustrations qui
collent à 100 %. Les fanatiques des livres ou de la série se réjouiront
des illustrations et retrouveront leurs maisons favorites, Stark et
Lannisters en tête.
Au niveau de sa mécanique, le jeu est
relativement simple… Chaque joueur démarre, en fonction de son clan,
dans sa région d’origine avec un certain nombre de fantassins, de
chevaliers et de bateaux. Ils va ensuite pouvoir se développer en se
lançant à la conquête des régions voisines pour y contrôler forteresses
et ressources. Le but final étant de posséder le maximum de forteresses
au dixième tour de jeu (ou d’en obtenir 7 avant cette échéance, mais il
faut pour cela être un fin stratège ou jouer avec des pacifistes
convaincus…).
Au début du tour, chaque joueur place un ordre à
coté de ses troupes : ordre de marche (pour l’attaque ou le
déplacement), défense, soutien, raid ou consolidation du pouvoir (pour
obtenir des jetons fort utiles ou de nouvelles troupes). Il est donc
assez simple de s’y retrouver et la prise en main est aisée…
Malgré
tout cela, je suis resté sur ma faim et me suis très rapidement ennuyé…
Certes, la prise en main est aisée mais cela manque cruellement de
possibilités. D’autant que le jeu semble fait dans le seul et unique but
de voir tous les joueurs se taper joyeusement sur la tête sans que la
possibilité d’une alliance soit à un moment ou un autre évoquée.
Chacun
joue donc son petit jeu, de son coté, en espérant vainement qu’un
adversaire vienne, à un moment, faire une action qui irait dans son
sens… Les soutiens inter-factions sont d’une rareté absolue et le
déséquilibre dans les zones du plateau de jeu avantagent inévitablement
celui qui joue en premier dans une de ces zones. Le nord étant composé
de 3 ou 4 régions tandis que le même espace au sud en compte une
vingtaine, le déséquilibre saute aux yeux à la simple vue du plateau.
Mais
ce détail n’est pas le seul qui m’a gêné. Une autre source de déception
est la gestion des déplacements maritimes. Il suffit en effet de
disposer d’une chaîne de bateau, relativement simple à réaliser, pour
être en mesure de traverser Westeros de part en part en un seul et même
tour… Permettant ainsi d’attaquer à l’autre bout du monde sans avoir à
passer de temps dans les transports.
Quant à la gestion des
ressources, elle s'avère relativement chaotique car celles-ci n’évoluent
pas en temps réel mais au gré des cartes tirées qui, la plupart du
temps, laissent le choix au Roi assis sur le trône de fer d’ajuster ou
non les pistes de ravitaillement. C’est ainsi que j’ai pu, durant 5
tours, exploiter des ressources qui m’avaient été prises par les
Lannisters qui, eux même, se les sont faites prendre (sans avoir pu les
exploiter) par les Tyrell. Au final, la gestion des ressources est
reléguée au rang d’objectif secondaire tant son bénéfice est aléatoire
et on se fini par jouer, par obligation, avec moins de troupes en se
disant inévitablement que le jeu serait beaucoup plus intense si le
contrôle de ces zones avait une influence en temps réel.
Enfin,
la gestion des unités de combat peut, elle-aussi, s’avérer laborieuse en
raison de la faible disponibilité du matériel… A plusieurs reprises,
des joueurs se retrouvés bridés dans leurs évolution par manque de
matériel, principalement au niveau des cavaleries en nombre très réduit.
En
bref, je me suis profondément ennuyé car cette réédition, pleine de
bonnes intentions, se contente de surfer sur une vague porteuse sans
pour autant convaincre ou amener du sang neuf… Je le réserverais donc
aux fanatiques de l’univers et aux amateurs de jeux de conquêtes simples
mais ni aux gros joueurs, ni aux fanas de jeux de gestion qui, eux, trouveront bien mieux au sein de la gamme proposée par Edge/FFG.
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Bienvenue sur le blog de Jouons le Jeu !
Jouons le Jeu ! est une asbl dont le but est de faire découvrir plusieurs loisirs encore mal connus aujourd'hui : les jeux de figurines, les jeux de plateaux et les jeux de rôles. Nous essayons de propager cette passion durant nos séances de jeu (tous les 2e et 4e samedis du mois, rue du Docteur Liénard à Jemappes - Belgique) et par le biais de ce blog où nous relatons nos parties, testons nos jeux et discutons de choses ludiques !
Pour plus d'informations, contactez nous !
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vendredi 24 août 2012
jeudi 2 août 2012
On a testé pour vous: The Island
Ce week-end, on jouait chez Jouons le Jeu ! Malgré un programme allégé
en raison des absences de nos vacanciers de membres, partis chercher le
soleil loin de chez nous, nous avons passé un agréable après midi
ludique autour de nombreux jeux de plateau. Sont sortis, entre autres et
en vrac, Les Demeures de l’Epouvante, Rattus, Off The Dead, Endeavor,
Pandemie et The Island.
C’est sur ce dernier que je m’attarderai aujourd’hui… Non pas pour son titre enchanteur et évocateur de vacances, soleil et farniente. Non. C’est plutôt son coté sympathique, familial et simple d’accès qui a retenu mon attention.
Le principe
The island est un jeu dans lequel vous allez devoir sauver vos petits villageois, à l’importance variable (en points de victoire), d’une île ravagée par une éruption volcanique qui s’enfonce dans les flots. Rien que ça.
Un des intérêts du jeu réside dans son plateau modulable fait de petits hexagones placés aléatoirement qui permettent de renouveler – un minium – le jeu entre les différentes parties. Le plateau est composé de tuiles « sable » (les premières à disparaître sous les flots), forêt et rochers (les dernières à être englouties) sur lesquelles sont placés vos villageois.
Ceux-ci n’ont qu’un objectif : quitter l’île ! Tu m’étonnes.
Vous allez donc devoir user de malice pour programmer vos déplacements vers le rivage – en espérant y trouver de la place dans une barque – puis vers la côte pour rapatrier les rescapés sur la terre ferme. Afin de remporter la partie, vous devrez donc rapatrier vos villageois les plus importants (en fonction du nombre de point de victoire imprimé sur leur socle) en premier. Seul hic, une fois posés, la valeur des villageois n’est plus consultable ! Retenez donc qui se trouve où, sous peine de rapatrier une armée de petits villageois de faible valeur tout en laissant couler le plus important vers les abîmes insondables…
Mais la difficulté ne s’arrête pas là. Cette opération de sauvetage aurait été bien plus simple si les monstres marins (requins, baleines et hydres) ne venaient pas se mêler au jeu, d’autant que ceux-ci sont contrôlés, tour à tour, par chacun de vos adversaires… Autant dire que les coups bas sont légion et que les déplacements des vilaines bêtes marines ne se font pas innocemment, au gré des courants…
Le verdict
Le mécanisme du jeu, très simple, permet une prise en main rapide du jeu et l’interaction entre les joueurs permet de passer un bon moment de fun. Très familial, The Island conviendra tant pour vos parties entre adultes consentants que pour vos moments de détente avec les enfants (pas toujours consentant lorsqu’il s’agit de délaisser la console pour une plaque en carton et des cubes en bois).
On regrettera cependant le coté « instable » des barques qui laissent très souvent « tomber » les villageois qui y sont stockés, révélant parfois leur valeur à tous, ce qui a tendance à « casser » la dynamique du jeu en focalisant les attentions sur le villageois à 6 points, révélé bien malgré lui…
The Island
Un jeu de Julian Courtland-Smith, édité par Asmodée
Images: www.asmodee.com
C’est sur ce dernier que je m’attarderai aujourd’hui… Non pas pour son titre enchanteur et évocateur de vacances, soleil et farniente. Non. C’est plutôt son coté sympathique, familial et simple d’accès qui a retenu mon attention.
Le principe
The island est un jeu dans lequel vous allez devoir sauver vos petits villageois, à l’importance variable (en points de victoire), d’une île ravagée par une éruption volcanique qui s’enfonce dans les flots. Rien que ça.
Un des intérêts du jeu réside dans son plateau modulable fait de petits hexagones placés aléatoirement qui permettent de renouveler – un minium – le jeu entre les différentes parties. Le plateau est composé de tuiles « sable » (les premières à disparaître sous les flots), forêt et rochers (les dernières à être englouties) sur lesquelles sont placés vos villageois.
Ceux-ci n’ont qu’un objectif : quitter l’île ! Tu m’étonnes.
Vous allez donc devoir user de malice pour programmer vos déplacements vers le rivage – en espérant y trouver de la place dans une barque – puis vers la côte pour rapatrier les rescapés sur la terre ferme. Afin de remporter la partie, vous devrez donc rapatrier vos villageois les plus importants (en fonction du nombre de point de victoire imprimé sur leur socle) en premier. Seul hic, une fois posés, la valeur des villageois n’est plus consultable ! Retenez donc qui se trouve où, sous peine de rapatrier une armée de petits villageois de faible valeur tout en laissant couler le plus important vers les abîmes insondables…
Mais la difficulté ne s’arrête pas là. Cette opération de sauvetage aurait été bien plus simple si les monstres marins (requins, baleines et hydres) ne venaient pas se mêler au jeu, d’autant que ceux-ci sont contrôlés, tour à tour, par chacun de vos adversaires… Autant dire que les coups bas sont légion et que les déplacements des vilaines bêtes marines ne se font pas innocemment, au gré des courants…
Le verdict
Le mécanisme du jeu, très simple, permet une prise en main rapide du jeu et l’interaction entre les joueurs permet de passer un bon moment de fun. Très familial, The Island conviendra tant pour vos parties entre adultes consentants que pour vos moments de détente avec les enfants (pas toujours consentant lorsqu’il s’agit de délaisser la console pour une plaque en carton et des cubes en bois).
On regrettera cependant le coté « instable » des barques qui laissent très souvent « tomber » les villageois qui y sont stockés, révélant parfois leur valeur à tous, ce qui a tendance à « casser » la dynamique du jeu en focalisant les attentions sur le villageois à 6 points, révélé bien malgré lui…
The Island
Un jeu de Julian Courtland-Smith, édité par Asmodée
Images: www.asmodee.com
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